Nouveauté : Promenade dans Pourcieux, livre paru le 26 octobre 2021.








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Chronique d'une famille de marchands, les "Guigou", d'après les actes notariés.




Cette famille était originaire de Pourcieux. Michel Guigou y était ménager en 1585. Son fils Jehan, né à Pourcieux, se tourna très vite vers le négoce et s’installa à Aix-en-provence où il fit prospérer ses affaires et augmenta son patrimoine. Il acheta de nombreux biens à Aix et à Pourcieux.

Dans l'acte d’émancipation qu'il fit pour son fils Jehan, Michel Guigou le décharge de la tutelle paternelle pour lui permettre de faire son négoce et jouir de ses profits et bénéfices. 





Extrait de l’acte d’émancipation (AD13, 4B 33, f°752).

«… permet et accorde audit Jehan Guigou son fils cy présent acceptant et par luy et les siens stipullant et recevant de pouvoir contracter, marchander, exchanger, acheter, vendre, débiter, acquitter, tester, comparer en tous engagements toutes sortes et espèces de contrats que bon lui semblera… »

Jean Guigou


Jean Guigou a acquis à Pourcieux les biens suivants (Acte de partage entre ses fils-AD13, 309E1160, f° 579 du 11.06.1620) :

* le 13 mars 1593 de Loys André  Mazargues docteur en droit, advocat en la cour de Parlement de Provence (AD13, 309 E 1011 F° 697) :
- la maison sive lougis où pend pour enseigne la Magdallene au lieu de
  Pourcieux tout d’haut en bas et de bas en haut avec trois vaisseaux, une
  caucadoire étant dans la cave du logis et autres meubles que y sont.
- un pré au derrière joignant ledit logis
- et une vigne.

* le 17 mai 1599 de Honoré Léon de Marseille par acte reçu par maître Ouvière notaire de Pourrières deux terres :
- l’une de six panaux en semence,
- l’autre de trois au même terroir, quartier dit du pré de Bourgogne

* le 13 décembre 1600 de Marc Anthoine Arbaud, sieur de Pourchières, par acte reçu par maître Faulquet notaire de Saint-Maximin
-         un pré de quatre soucherades ou environ au quartier de la grande Praderie confrontant :
§       pré du sieur Honorat
§         pré de Gaspard Peguy appelé de Saint Maximin
§         pré de la Luminaire du Saint Esprit
§         le chemin allant à Ollières et autres

* le 21 novembre 1602 de François Cauvin ménager d’Ollières par acte reçu par maître Vuillermier notaire de Saint-Maximin, deux terres :
- une au pré de Bourgogne
- et l’autre au quartier de Brumenc.

* le 30 décembre 1603, de Jacques Guigou par acte reçu par maître Philipe Arbaud notaire de Saint-Maximin, deux vignes :

- l’une d’une carteirade au quartier dit à Les Gaires confrontant :
§         vigne dudit héritaige
§         vigne de Maixemin Garoute
§         le Desfans de Porcils et aultres

- et l’autre au quartier dit des Prats de trois hommées confrontant :
§         vigne de Monsieur Honoré David
§         terre du sieur d’Ollières
§         et vigne du sieur de Puyloubier.

* le 17 octobre 1605, de messire Jean Baptiste de Martin, sieur de Puyloubier, par acte reçu par maître Rey notaire de Trets  pour le prix de soixante-quatre écus dix-huit sous :
§         une maison
§         une étable
§         des terres
§         des prés
§         une vigne
§         et une sueilhe.


Il achète aussi à Aix à Claude Pourtal une maison et jardin à la bourgade Saint-Jean moyennant la somme de deux cents écus (Acte d’achat notaire Barthélélmy Maurel avant 1619)


Quartier St Jean à Aix en Provence. Source Plans de villes Aix-en-Provence par M.E Bellet et M. Heller


Il est marié à Catherine Lebre avec laquelle il a eu plusieurs enfants :

-         Balthazard Guigou, travailleur, résidant à Aix marié le 26 mars 1592 avec Peyronne Ramyer de Bastien et de Allyone Curet (AD13, Cm Maître Durand, 308 E1298, f°2462).

-         Guilhem Guigou

-         Pierre Guigou aussi marchand marié le 12.septembre 1595 à Aix avec Catherine Ribe de Joseph et de Marguerite Roux de Pourrières (AD13, Cm Maître Durand, 308 E 1301,f° 774). Celle-ci est décédée en mai 1618.

-         Barthélémy Guigou dont l’article suit

Le 23 janvier 1618, Jehan Guigou « Hoste de ceste ville d’Aix » fait donation de ses biens entre vifs à ses enfants Pierre, Guilhem et Barthélémy Guigou marchants d’Aix réservant les fruicts et usufruicts de ses biens à Catherine Lebre sa femme (AD13, 4B47). Il meurt avant 1618.




Donnation entre vifz pour Pierre, Guilhem et Barthelemy Guigoux merchantz d’Aix.

"L’an mil six cens dis huict et le vingt troiziesme jour du mois de janvier à quatre heures aprés midy constitue par devant Monsieur Maistre Adam Bonfilz conseiller du roy et lieutenant general au siege de ceste ville d’Aix, Jehan Ollivari escuyer ung des consulz modernes de ladicte ville, de moy notaire soubzsigné et tesmoingz soubz nommés, Jehan Guigou hoste de ceste ville d’Aix, lequel a reputé audict sieur lieutenant et consul que pour les honneurs, servitudes, amitiés et caresses qu’il a receu et espere recepvoir à l’advenir de Pierre, Guilhem et Barthellemi Guigoux, ses enfants bien bien aymés et pour leur donner subjet de s’advancer neanlz, leur obster toute sorte de doubte et subcon qu’il ne veuilhe avantager l’ung plus que l’aultre afin  de les fere vivre entre eux et bonne paix, amitié et union, il est en pretention de ladicte fere donnation de ses biens soubz les reservations qu’il..."


Barthélémy GUIGOU


Il est donc le fils de Jehan Guigou, né aux environs de 1580. De nombreux actes notariés nous permettent de mieux le connaître.

Il s’est marié trois fois :

1- en premières noces, le 26 décembre 1601, à Aix avec Honorade Lagier fille de Jehan et de Espérite Daniel.


2- en deuxièmes noces, le 4 octobre 1602, à Aix, avec Magdeleine Aurilhe fille de Hugues et de Marguerite Jouve (AD13, 309E1147, f°1297), dont il eut :

- Jean Guigou, né le 18 mai 1605, marié le 27 décembre 1625 avec Laudine Hedoux de St Chamas (Cm maître Gaspard Amphoux de Saint-Chamas).
Le 14 décembre 1626, compte tenu du remariage de son père Barthélemy Guigou, Jehan son fils lui demande de satisfaire aux clauses contenues dans son contrat de mariage et de lui payer les trois mille livres de la donation en marchandises, les mille cinq cents livres du dot en argent, les coffres, robes et joyaux de sa femme et les meubles de maison exprimés au contrat de mariage. Après accord, il est décidé que pour le paiement des quatre mille cinq cents livres, trois mille neuf cent vingt-deux livres seront employées pour payer les marchandises de mercerie que sont dans la boutique de sa maison d’habitation (place du Marché, rue de la Corregerie), les comptoirs, mesures et meubles de boutique, la rente de la boutique et étages d’habitation. Quant à la somme restante soit cinq cent soixante-dix-huit livres, elle sera payée en deniers comptant parce que Jehan Guigou veut l’employer à l’achat de marchandises pour la foire de Rois dans la ville de Lyon sans laquelle somme il lui serait impossible de tenir la foire (AD13, 309E1166, f°797).
Ce contrat a été ratifié le 12 juin 1631 puisque Jehan a atteint l’âge de la majorité depuis le 18 mai 1630. Les parties sont d’accord sur tout le contenu de l’accord (AD13, 309 E1168, f°430, Rencurel,).

 - Augustin Guigou (AD13, 309E1168, f°538, Rencurel,)


3- et en troisièmes noces, le 18 novembre 1626, à Aix (AD13, 309 E1178) avec Jehane Martel, fille de Jean marchand et de Anne Supan avec laquelle il eut plusieurs enfants :

-         Spirit Guigou
-         Pierre Guigou
-         Jehane Guigou mariée le 20 février 1625 à Aix avec Jean Lieutaud. (AD13, 4B50, f°1335)
-         Anne Guigou mariée avec Louis Estienne.



Barthélémy Guigou habite à Aix, place du Marché(représentée sur le plan par la lettre N, au sud de la Tour de l'horloge), plus précisémént rue de la Corréjarié ou des Corroyeurs qui passe au sud de cette place. Cette rue a disparu suite aux remaniements de la configuration de ce quartier. Il demeure dans la maison qui fait le coin et qu’il a acquise du sieur du Canet.

Plusieurs plans de diverses époques, nous permettent de bien situer cette rue.

1- Plan de la ville d’Aix en 1575 « Le vray pourtraict de la ville d’Aix en Provence »
Source Plans de villes, Aix-en-Provence par M.E Bellet etM. Heller




2 - Plan de la ville d’Aix. Vue cavalière et plan perspective. Conservée au musée Arbaud d’Aix-en-Provence. Serait la photographie d’une gravure de la fin du XVIe début XVIIe. Source Plans de villes Aix-en-Provence par M.E Bellet et M. Heller.





Biens à Aix-en-Provence.


1- Maison place du Marché.
Le 24 mai 1618, Barthélémy Guigou arrente à Louis Vian aussi marchand d’Aix la boutique, une salle, l’usage du ciel ouvert et l’escalier en colimaçon de la maison qu’il habite place du Marché moyennant la rente de trente-deux écus faisant quatre-vingt-seize livres. (AD13, 309E1158, f°533, Rencurel).
Le 17 janvier 1621, il fait faire par Isnard Lanteaume maître menuisier d’Aix une grande porte de bois pour sa boutique et fait aussi intervenir le serrurier André Astier. (AD13, 309E1161, f°189).
Comme on l’a vu plus haut, le 14 décembre 1626, Barthélémy Guigou a légué le fonds de son commerce à son fils Jehan respectant ainsi les clauses de son contrat de mariage.
Le 23 mars 1634, Jehan Guigou ne pouvant plus exercer son négoce compte tenu de sa surdité a vendu à Claude Gaultier marchand d’Aix toutes les marchandises, comptoirs, mesures, poids et autres choses que se trouvent dans la boutique sauf les étagères et barres de portes qui appartiennent en propre à Barthélémy Guigou, son père.
De plus, lesdits Guigou, père et fils, arrentent à Claude Gauthier, la boutique, l’arrière boutique servant de cuisine, la troisième salle chambre à plain pied et l’usage de la cave de la maison pour placer trois boutes.
Concernant ledit Jean fils, ceci pour le temps du jourd’hui à la fête Saint-Michel prochain moyennant la somme de soixante livres que ledit Gauthier paiera le jour du rapport d’estime. L’estime des marchandises et autres choses vendues a été faite et le prix s’élève à  trois mille quatre cent soixante-sept livres.
Et pour regard dudit Guigou père pour six ans entiers et révolus à compter de la feste de St Michel prochain à semblable jour finissant moyennant la rente de cinquante écus faisant cent cinquante livres et dix canes de toile de Rohan d’un écu la cane par an avec accord que Barthélémy Guigou ne pourra vendre ni alliéner ladite maison pendant lesdits six ans. Plus que ledit Guigou père sera tenu faire faire les réparations nécessaires de ladite maison et ledit Gauthier d’en jouir en bon père de famille et rendre lesdits étages au même état qu’il les trouvera (AD13, 309E1171, f°267, Rencurel).

2- Maison à la bourgade Saint Jehan.
Le 3 juin 1619, Pierre, Guilhem et Barthélémy Guigou cède à titre d’arrentement perpétuel à André Maunesan la maison et le jardin à la bourgade Saint Jehan qu’ils ont hérités de leur père moyennant la rente annuelle et perpétuelle de quatorze escus faisant quarante-deux livres. (AD13, 309E1159, f°657, Rencurel).
Jehan Guigou père avait acheté cette maison pour la somme de deux cents écus à Claude Pourtal et lui avait payé comptant vingt écus. Il restait à solder cent quatre-vingts écus en trois fois. Mais comme Jehan Guigou est décédé avant d’avoir payé la somme totale, il revenait aux héritiers c’est à dire à ses fils de s’acquitter de la somme restante. Guilhem et Pierre Guigou cèdent leurs droits sur la rente de quatoreze écus à leur frère Barthélémy et en contrepartie ce dernier payera la somme restante due audit Pourtal.
Le 3 avril 1621, une transaction est passée entre Barthélémy Guigou et André Maunesan qui n’a pas payé la rente. Pour éviter un procès, ledit Maunesan payera les arriérés de la rente et Barthélémy Guigou reprendra la maison et en jouira comme bon lui semblera (AD13, 309E1161, f°346). Le 26 juillet 1621, il vend cette maison à Estienne et Guilhem Bilhards frères menuisiers d’Aix pour le prix de trois cents écus valant neuf cents livres.


A la lecture des actes notariés, il ressort que Barthélémy Guigou a racheté les biens de ses frères en payant leurs dettes. Plusieurs documents l’attestent.

Le 24 janvier 1618, par acte d’insollutondation (AD13, 309E1158, f°103, Rencurel) Pierre Guigou cède à son frère Barthélémy une vigne qu’il a au terroir d’Aix, quartier du Sambuc, en paiement des dettes que son frère a acquittées pour lui d’un montant de trois cent quatre-vingt-un écus faisant mille cent quarante-trois livres qui se répartissent comme suit :
-        soixante écus qu’il lui doit
-        quarante écus qu’il a payés à Domeige Fregier ménager
-        cent écus à Pierre Malhet marchand d’Aix leur beau-frère
-    soixante-treize écus à Monsieur Jehan Estienne Thomassin, conseiller du roy et son premier avocat général en la cour de Parlement afin de lui faire relaxer tous les meubles de son logis qui avaient été saisis à la requête dudit sieur avocat général et lui éviter la caption personnelle tant pour le paiement de ladite somme que pour la prétendue rebellion dont ledit sieur avocat général accusait Pierre Guigou.
-         six écus à André Marroin, sergent royal d’Aix.
-      Et cent écus que Barthélémy Guigou promet payer pour ledit Pierre à George Bardon marchand d’Aix.

Le 25 juillet 1618, Pierre Guigou promet payer à son frère Barthélémy la somme de dix-huit écus faisant cinquante-quatre livres pour le prêt qu’il lui a fait il y a environ deux mois et demi pour les funérailles de sa femme Catherine Ribe.

Le 27 juin 1619, Barthélémy Guigou paye à François Aycard maître apohicaire d’Aix soixante livres que lui devait son père Jehan Guigou et le 13 mai 1620, cent vingt livres.

Le 5 juin 1619, Claude Gauthier rentier de la maison, logis, prés, vignes et biens de feu Jehan Guigou situés au terroir de Pourcieux et avec le consentemnt de Guilhem et Barthelemy Guigou ainsi que de  Catherine Lebre leur mère, a donné à arrentement à Pierre Guigou, leur frère, lesdicts biens.

Biens à Pourcieux.


Le 11 juin 1620, avec le consentement de sa mère Catherine Lebre, il devient propriétaire de tous les biens de son feu père : logis de la Madeleine, terres, prés, vignes…. Une estimation générale des 2/3 des biens a été faite et la vente s’élève à la somme de deux mille deux cents livres, mille cent livres pour chacun des deux frères. Compte tenu du fait que Pierre et Guilhem Guigou avaient des dettes d’un montant de neuf cents livres, chacun, Barthélémy s’engage à les rembourser. Et quant aux quatre cents livres restantes, il les leur paiera par moitié. De plus dans l’accord, il est stipulé que Barthélémy devra entretenir sa mère sa vie durant (AD13, 309E1160, f°579, Rencurel).

Le 12 août 1620, Barthellemy Guigou arrente à son frère Pierre le logis où pend pour enseigne l’image de la Magdeleine, prés, terres, vignes et autres propriétés, le tout situé au lieu de Porcils et son terroir et qu’il possède tant en qualité d’héritier de feu Jehan Guigou son père que comme acheteur dudit Pierre et encore de Guilhem Guigou leur frère de quelque contenance que le tout puisse estre pour le temps et espace de trois ans et trois saisons et ce moyennant la rente de soixante escus faisant cent quatre-vingts livres pour chaque année. (AD13, 309E1160, f°1178, Rencurel).

Le 14 janvier 1621, Anthoine d’Agoult et François d’Agoult seigneurs de Pourcieux, oncle et neveu investissent Barthélémy Guigou pour les biens achetés à ses frères et reçoivent en retour la somme de cent quatre-vint une livres pour droit de lods. (AD13, 309E1161, f°76, Rencurel)

Le 23 octobre 1621, Barthellemy Guigou, avec la présence et du consentement de Pierre Guigou son frère à présent rentier du logis et propriétés de Barthélémy Guigou, a arranté à Maiximin Guigou maître des Postes du lieu de Pourcieux le logis où pand pour enseigne l’image de la Sainte Magdeleine, prés, vignes et autres propriétés pour le temps de trois ans.
Un accord est trouvé au niveau de la rente. Tant que dans la province il y aura des villes et villages soupconnés de la contagion et que le village de Pourcieux dressera barricade comme il est de présent et étant donné que les passants ne passent pas devant le lougis, la rente sera de quarante écus faisant cent vingt livres pour chaque année. Et ôté tel supçon et empêchement, elle reviendra à soixante écus de valeur de cent quatre vingt livres par an. Le tout porté à Aix et à la maison du sieur Guigou au péril et fortune du rentier. (AD13, 309E1161, f°1153v, Rencurel).
Le 8 août 1643, Barthélémy Guigou vend à Maximin Gandoulphe, ménager de Pourcieux, une maison qu’il a et possède audit lieu et qu’il a achetée de Bertaud de Marseille pour la somme de deux cent dix livres confrontant ladite maison de levant maison de Jehan Corte, de couchant maison de Arnaud Blanc, du midi la rue publique et de septentrion jardin des hoirs de Jacques Escrivan et autres.

Le 8 octobre 1647, messire Jehan de Sigoyer seigneur de Calissanne reçoit de Pierre Arnaud cent dix livres pour la rente de la troisième année d’une terre que ledit Guigou lui arrente. Comme Barthélémy Guigou doit de l’argent à Jehan de Sigoyer, Pierre Arnaud paie directement le seigneur de Calissanne.

Le 14 juillet 1651, Barthélémy Guigou arrente à Anthoine Bressy de Pourcieux (AD13, 307E1240, f°879) une maison et étable avec la pallière au dessus situées audit lieu avec un petit jardin et un coing de terre le joignant appelé le jardin du Perier et encore un autre coin de terre au Chasteau vieux. Le tout désemparé par François d’Agoult coseigneur de Porcils par acte reçu par maître Louis Arbaud notaire royal de Saint Maximin le 14e janvier 1651.
Pierre et Barthélémy Guigou avaient vendu par acte du 7 août 1625 à François d’Agoult sieur de Pourcieux cette maison et propriétés (AD 13, 307E867, f°1523). Le sieur de Pourcieux avait joui de ces biens mais ne les avait pas payés.
Par acte du 14 janvier 1651 (AD 83, 3E21/404, f°13v), Barthélémy Guigou pour lui-même et au nom de son frère Pierre récupère ses biens et le 14 juillet de la même année les arrente.
Le 27 août 1667, ces biens reviendront au seigneur de Sigoyer en remboursement de créances.

De plus, Barthélémy Guigou donne des pensions aux prêtres du monastère de Saint Claire de la ville d’Aix. Il paie à messire André Baudier dix-huit écus quarante-cinq sous pour pension annuelle le 10 février1620 et le 5.janvier.1621.


Barthélémy Guigou décède vers 1665. C’est sa fille Anne Guigou, veuve de Louis Estienne qui a réglé les frais de sépulture de son père. Le 22 décembre 1665, elle reçoit de Jean Demours la somme de 83 livres en paiement des frais d’obsèques sur le prix de la vente des biens que lesdits Gaspard et Jehan Demours ont acquis de l’héritage de Barthélémy Guigou  du 22 octobre 1665. (AD13, 307E965, Graffeau).

Après le décès de Barthélémy Guigou, ses fils vont vendre aux enchères les biens que ce dernier possédait à Pourcieux.
Le 22 octobre 1665, Espérit et Pierre Guigou frères, héritiers par bénéfice d’inventaire désemparent à Gaspard et Jean Demours père et fils maîtres de poste de Pourcieux :

-      une petite maison dite de Maunier, un jardin ou place de maison à côté d’icelle, ledit jardin et place étant entre ladite maison et le logis dudit Guigou où pend pour enseigne la Sainte Magdeleine, une sueilhe joignant les escaliers de ladite petite maison du côté du levant. Le tout situé au lieu de Pourcieux et confrontant ladite maison de levant et midi terre et jardin restant audit Guigou, de couchant ledit logis de la Magdeleine et de septentrion la rue publique.


-         une terre appelée le Clarard au terroir du lieu confrontant de levant vigne du sieur Jean Escrivan maître verrier, de midy et couchant terres desdicts acheteurs et de septentrion le grand chemin royal allant de Pourcieux à la ville de Saint-Maximin.

-         et toutes les autres propriétés avec leurs droits, appartenances, entrées, passages et issues mouvant sous la directe des seigneurs de Pourcieux franche de sense, service et de tous arrerages de taille imposés jusqu’à ce jourd’hui.

Le tout pour le prix et somme de trois cent douze livres à laquelle lesdicts biens leur ont été délivrés à l’enchère publique comme plus offrant et derniers enchérisseurs. (AD13,307E965, Graffeau).


Toujours suite au décès de Barthélémy Guigou, les créanciers demandent à être remboursés des sommes prêtées.

Le 27 août 1667,  Pierre de Rogery écuyer d’Aix et Jacques Laurens notaire royal du lieu de Vitrolles résidant à ladite ville, experts et nommés par monsieur le lieutenant principal au siège de la ville de Forcalquier sont commis pour procéder au remboursement de la somme de deux cent quatre-vingt-deux livres, à monsieur le conseiller de Sigoyer au premier rang sur la liste des créanciers de feu Barthélémy Guigou. Monsieur le conseiller de Sigoyer sera remboursé de la façon suivante. Il recevra :

- une petite maison, une étable, un cazal et jardin joignant au terroir de Pourcieux confrontant de levant terre de la demoiselle Jeanne de Millony de midi rue allant au chasteau vieux, de couchant maison de ladite Millony et de septentrion cazal de monsieur d’Agut et Gaspard Demours hoste de la Poste.

-         une terre qui appartenait aussi à l’héritage de feu Barthélémy Guigou au
terroir de Pourcieux et quartier des Infirmeries confrontant de levant terre de messire Anthoine Pec , de midi le Desfens de la communauté, de couchant le chemin de Roquefeuil et de septentrion les Infirmeries.

Le prix de la susdicte maison et terre s’élève à deux cent quatre-vingt deux livres.

Pour le reste des biens de l’héritage de Barthélémy Guigou, c’est le baron d’Ollières, Joseph d’Agoult qui les a acquis. La preuve en est que le 9 novembre 1672, un commandement a été fait à la demande de la communauté de Pourcieux au baron d’Ollières pour paiement des tailles s’élevant à la somme de quarante livres pour la côte des biens de feu Barthélémy Guigou, acquis par Joseph d’Agoult.




Extrait du cadastre de 1653. AC Pourcieux. CC 2, f° 22 v

Barthellemy Guigou
Messire Joseph d’Agoult de Pierre Baron d’Ollières
Une maison et logis où pend pour enseigne l’image de la Magdeleine, estable, fenière, jas et autre maison, casal, ferrage et jardin le tout joignant ensemble assis audit Pourcieux et au devant la fontaine confronte de levant la rue publique, le chemin allant au château vieux et ferrage de Mr de Pourcioux Vitallis, midy ferrage dudit Vitallis et ferrage de Mr de Pourcioux d’Honnorat, de couchant ladite ferrage dudit sieur d’Honnorat, la traverse, maison de Michel André, Marc Anthoine Bellon et de Noël et Etienne Icard et de septentrion lesdites maisons contenant huitante cinq cannes d’assute la ferrage deux eiminades et demi et cent trente cannes et le jardin et lueque nonante trois cannes et demie, extimé le tout à quatre cens quarante cinq escus livres.

En marge
Notta que la petite maison, cazal et sueilhe tient me Gaspard Demours par luy acquise et par acte riere maistre Graffeau, notaire d’Aix le 22 octobre 1665, passé à la côte le 5 septembre 1666 et chargé ledit me Demours pour huict solz cadastralz vallantz VIII solz.
Tenet tout le restant monsieur le conseiller de Sigoyer par collocation acquit l’année 1665 et pour II livres XXIII solz I denier du consentement des parties, present me Jean Giraud son agent


Ce logis de la « Magdeleine » en faisait partie et c’est sur cette maison qu’aux environs de 1671, il fait construire son château que l’on peut encore voir à Pourcieux, même s’il n’a pas été conservé en tant que tel. (AC Pourcieux, DD 5, Eaux et Fontaines, 1673-1772)


Château dit des "d'Agoult"


Pour conclure, je dirai que cette famille a réussi son ascension sociale dès la fin du XVIe siècle grâce au négoce. Jehan a acquis des biens à Pourcieux d’où il était originaire, son fils Barthélémy a conservé ce patrimoine en rachetant la part de ses frères endettés. Il ressort aussi des actes qu’il a vraiment aidé son frère Pierre que ce soit dans les moments difficiles comme le décès de sa femme ou pour lui fournir du travail. Mais ses efforts n’ont pas toujours été récompensés ! En tout cas, bien qu’habitant à Aix, le père et le fils ont voulu garder des propriétés dans leur village natal peut-être parce qu’ils étaient attachés à leurs origines ou à l’instar des Vitalis, des Honorat, coseigneurs du lieu pour montrer leur richesse. Jean et Barthélémy Guigou ont marqué l’histoire du village. Mais après eux, tout a été vendu. Le temps passe, les choses changent...







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Le village de Pourcieux en Provence, l'histoire de ses seigneurs et coseigneurs du Xe siècle à la Révolution, l'étude des habitations d'après les livres terriers de 1606 à 1758 et du cadastre Napoléonien ...

Le village de  Pourcieux, en latin "castrum Porcillis", en provençal Pourciou est d’une origine très ancienne.
Vue de Pourcieux 1901
                                        
Il fait partie du canton de Saint Maximin et de l’arrondissement de Brignoles.
Le village se blottit auprès des derniers contreforts du Mont Aurélien, autour de son église et de son château, à 30 kilomètres d’Aix-en-Provence à l’ouest, à 10 kilomètres de Saint Maximin et à 26 kilomètres de Brignoles à l’est.
Le mont Aurélien, de 893 mètres d’altitude, domine le village et la vallée de l’Arc. La majestueuse plaine qui s’étend jusqu’au Cengle et à la montagne Sainte Victoire offre un paysage grandiose...
Le terroir de la commune a une superficie de 2 123 hectares.

Il ne faut pas oublier que l’on est ici au seuil oriental de la vallée de l’Arc, terre historique qui vit les légions de Marius arrêter dans la plaine de Pourrières, au prix d’une sanglante bataille, la marche sur Rome des Cimbres et des Teutons.

C’est dans les montagnes de Pourcieux, à 350 mètres d’altitude que la rivière de l’Arc prend sa source. L’eau selon la tradition sortirait d’un lac sous l’Aurélien. L’Arc traverse ensuite la commune de Pourrières, le bassin de Trets, le territoire de Meyreuil, Aix en Provence, les territoires de Ventabren, Velaux pour aller se jeter dans l’étang de Berre. Sa longueur est d’environ cinquante kilomètres.
Autrefois, son débit était bien supérieur à celui d’aujourd’hui et Plutarque lui donnait le nom de fleuve. Le nom de l’Arc provient du nom latin Larius ou Laris, signifiant rivière venant des montagnes ou peut-être du nom celtique Ar, que les Gaulois donnaient à toutes les rivières coulant au pied des montagnes.

Le village est traversé par le ruisseau du Piscart qui a été recouvert peu avant la Révolution par le seigneur du lieu, Pierre Symphorien PAZERY de Thorame. Le dernier tronçon du ruisseau fut recouvert en 1886 à cause de « l’horrible puanteur » qui s’en dégageait, créant ainsi la rue Neuve.
La création de ce « conduit » entraîna des inondations.
Le ruisseau des Avalanches est le prolongement du ruisseau du Piscart.
Le seul point d’eau du village, grâce auquel il a pu se développer au XIIIe siècle, se trouvait en face du château dit des D’AGOULT. Plus tard en 1886, on a aussi creusé  un puits et installé une pompe sur la place en attendant l’eau à l’évier en 1913.

L’origine du nom de Pourcieux est contestée. Les uns le font dériver d’un consul romain nommé Porcius ; d’autres le font venir de " purum coelum" et quelques uns du provençal pourciou - toit à cochons - à cause de la grande quantité de pourceaux, disent-ils, que l’on y élevait autrefois avant qu’on détruise les forêts de chênes du territoire.
Les archives ne mentionnent pas de commerce de porcins dans le village. Les seuls renseignements qui pourraient confirmer cette hypothèse sont que l’on note dans les cadastres de nombreuses « sueilles ».
On adopte généralement l’origine "toit à cochons" mais la première hypthèse me semble plus vraisemblable. Un grand capitaine nommé Porcius, servant sous Marius dans la grande bataille contre les barbares qui eut lieu dans la plaine de Pourrières et en partie dans la campagne de Pourcieux, peut très bien avoir été enseveli à l’endroit où se trouve le village. Il est probable que ce capitaine servit dans la cavalerie, car on sait que ce fut un corps de cavalerie qui, près de Pourcieux, empêcha les barbares de s’enfuir de ce côté-là (Dictionnaire de la Provence).

Au niveau des appellations, on trouve : Castrum de Porcillis puis chastau de Porcils ou Porcilz, puis Porciou et enfin Pourcieux.
Porcillis n’est-il pas en latin le génitif de Porcius ?  Et ensuite Porcillis serait devenu Porcils par abréviation.

Le village n’a jamais eu de remparts. C’est un « village-rue », traversé par la Grand rue, tour à tour la rue publique, le chemin royal ou plus tard en 1907 la Nationale 7. Situé sur la route stratégique reliant l’Italie à l’Espagne, ce fut longtemps un lieu d’étape et de stationnement des voyageurs, des commerçants et gens de guerre.





Carte de Cassini - Pourcieux-

La voie romaine, la « carraïre » qui passait près de l’église fut délaissée lorsque le village s’installa près de l’unique source d’eau du village. C’est pour cette raison que l’église mentionnée dans un cartulaire de Saint Victor au XIe siècle paraît excentrée  par rapport au centre du village (Pourcieux-R.Rieu).



Au XVIIe siècle, la création d’un relais de « Poste à chevaux » entre La Galinière et Tourves hâta l’abandon de la voie romaine.
Cependant en temps de peste, l’antique voie romaine était utilisée pour isoler le village. Les gens devaient obligatoirement l’emprunter et montrer leur laisser-passer avant de franchir le « Portail », entrée du village.
En 1720, différents arrêts rendus par la chambre prescrivent aux sieurs consuls des villes et lieux de la province les différentes précautions qu’ils doivent prendre pour garantir les villes et lieux du mal dont la ville de Marseille est affligée. Les suppléants ont donné l’ordre à divers paysans de travailler à réparer un ancien chemin qui a toujours servi surtout en temps de contagion pour entrer et sortir dudit lieu de Pourcieux. Le 31 août, le marquis  D’Agoult  poussé par un esprit d’aigreur et de vengeance contre la communauté et les habitants qui la composent se serait opposé à cette réparation si utile en injuriant les suppliants et non content de ce, aurait fait cesser les travailleurs et leur aurait donné plusieurs coups de bâton et en outre à Jacques Bellon et Martin Barthélémy ce qui aurait obligé les suppliants de dresser verbal le lendemain 27 du courant sur les injures, excès, rebellions... 

Il n’y a rien de bien curieux à Pourcieux cependant l’ensemble du village est pittoresque. Voilà la description qu'en fait Antoine Palliès, en 1901, dans sa Chronique du dimanche (numéro 12 245) :
"Le petit village a une agglomération curieuse le long de la route nationale, avec ses petites places, ses fontaines, ses petites rues étroites, sur lesquelles des habitations bizarres étaient leurs façades ruinées, leurs porches, leurs escaliers extérieurs, toute une débauche de petites constructions poussées comme des champignons autour de la maison principale. Quelques rues, bouchées en cul de sac, tentent le crayon du paysagiste et l'objectif du photographe, tant elles ont un arrangement fantaisiste sur le sol, leur litière jaune et bitumeuse.
L'église, séparée du village, construite sur une petite éminence, est petite et mériterait ceertainement des réparations urgentes."

La population n’a pas beaucoup évolué jusqu’en 1982.  Voilà quelques chiffres qui illustrent cette affirmation. En 1302, le village comptait 27 feux soit à peu près 120 habitants et en 1580, 300 "âmes de communion", 60 maisons et 10 bastides. En 1765, 446 personnes vivaient dans 98 maisons. En 1836, la population atteignit 649 habitants. Puis elle diminua jusqu'à 256 habitants en 1975. Mais depuis 1832, elle est en forte augmentation. Pourcieux compte, en 2015, 1173 habitants.

Les ressources du village étaient agricoles (blé, avoine, seigle, vigne et haricots noirs) et aussi industrielles. En effet, dès le XVe siècle, les verriers d’Altare, les familles Berbeguier, de Ferry , d’Escrivan et Masse possédèrent des verreries, sujet que nous développerons plus tard.
Du XVIe  au XVIIIe siècle, le logis de la Magdeleine, de la Couronne, de la Masse et le relais de l Poste étaient aussi une source de revenus pour leurs propriétaires.
En 1901, il est fait mention d'élevages de vers à soie et de carrières de marbre dont deux sont exploitées. Aujourd’hui, l’association des « Amis de la pierre » fait revivre cette activité.

Le terroir de Pourcieux est renommé pour la qualité de ses « Côtes de Provence ». Les descendants du seigneur Pierre Symphorien PAZERY-THORAME, toujours propriétaires du troisième château de Pourcieux, perpétuent la tradition.


Château de la famille D'Espagnet




































































Seigneurs et coseigneurs

Avant d'aborder l'étude des seigneurs de Pourcieux, il convient de rappeler quelques points de l’histoire de la Provence des origines au Xe siècle afin de mieux comprendre comment les vicomtes de Marseille sont devenus les véritables maîtres de la Provence méridionale.

Les D'Agoult, descendants de la famille vicomtale de Marseille, ont possédé la seigneurie jusqu'en 1756, date à laquelle elle fut vendue à Pierre Symphorien Pazery de Thorame.

Cependant du XVIe au début du XVIIIe siècle, ils la partagèrent avec d'autres seigneurs les Vitallis, les D'Honorat et les D'Agut.

Ces seigneurs exercent de hautes fonctions parlementaires et font partie de la noblesse de Provence. Ils ne résident pas à Pourcieux mais à Ollières, à Aix-en-Provence ou à Marseille. Ils possèdent des biens, des maisons à Pourcieux mais n'ont pas de château. Les Vitallis et les Honorat se réservent quelques pièces dans le logis qu'ils arrentent pour y loger et rendre la justice.

Ce n'est qu'aux environs de 1672 que Joseph D'Agoult fait construire le château dit "des D'Agoult" sur une maison particulière, certainement le logis de la Magdeleine.

En 1729, dans la déclaration pour la confection du nouveau livre terrier faite devant les notaires de Saint Maximin par Auguste de Rougemont, consul délégué, il est dit que la communauté de Pourcieux est un simple fief de 3 lieues mouvant et relevant du roi, que les seigneurs, Charles de VITALIS et Gaspard d’AGOULT en ont la juridiction, le premier pour 2/3 et le second pour 1/3, qu’ils y exercent la haute, moyenne et basse justice le premier pendant 2 ans et le second pendant un an ( A. Communales CC 1663-1790).

Gaspard D'Agoult achète la part de seigneurie de Scipion D’AGUT, héritier de Gaspard D'Honorat, le 1er novembre 1710 et celle qui appartenait aux VITALIS le 17 avril 1737.

En donc 1737, Gaspard D’AGOULT descendant des vicomtes de Marseille devient seigneur à part entière de la seigneurie de Pourcieux.

Les vicomtes de Marseille

Aux XIe et XIIe siècles, la seigneurie de Pourcieux en Provence appartient aux vicomtes de Marseille mais aussi au Monastère de Saint Victor. Cependant peu à peu les moines mettent fin à la coseigneurie avec la famille vicomtale d'Ollières et de Pourcieux.

Les vicomtes de Marseille

Le domaine des vicomtes de Marseille est assez bien connu en raison des donations particulièrement denses  faites à l’abbaye Saint Victor et à l’église de Marseille. Ce sont eux d’ailleurs qui ont contribué à l’importance grandissante et au renom de cette abbaye.
Pourcieux, qui fait partie du Val de Trets, appartient  aux vicomtes de Marseille, mais aussi à l’Abbaye de Saint Victor puisque les enfants de Guillaume  lui ont fait de nombreuses donations.

Les fils de Guillaume 1er, Pons évêque de Marseille, Foulque vicomte de Marseille et Belielde firent donation en 1008, 1044 et 1010 à Saint Victor de 1/3 pour les deux derniers de la seigneurie de Pourcieux qui leur revenait entres autres places de l’héritage de leur père et mère et de leur oncle.
Guillaume II vicomte de Marseille 966-1045, époux d’Accélène en premières noces et Stéphanie en secondes noces.
Geoffroi, fils du précédent, vicomte de Marseille 1019-1079, époux de Rixende.
Hugues-Geoffroi II  , fils du précédent, vicomte de Marseille épouse Douceline.
Raimond Geoffroi I, fils du précédent, vicomte de Marseille, 1128-1152, épouse Poncie.
Raimond Geoffroi II, fils du précédent, vicomte de Marseille, seigneur de Trets 1193-1216, épouse Ixmille.

Abbaye de Saint Victor

A Pourcieux, les religieux de Saint Victor de Marseille  exercent en plus du pouvoir spirituel, le pouvoir seigneurial, avec toute la rigueur d’un vulgaire seigneur laïc.

Désaffection des vicomtes envers Saint Victor.

Cependant à partir des années 1060, les signes se multiplient d’une dégradation des relations entre la famille vicomtale et le monastère de Saint Victor et la générosité vicomtale s’érode rapidement avant de disparaître complètement au début du XIIe siècle.
Les moines et les vicomtes semblent chercher à limiter l’imbrication de leurs domaines respectifs.
La fin de la seigneurie qu’ils exerçaient dans plusieurs castra du Val de Trets, notamment Pourcieux depuis le début du XIe s’avère significative : les Victorins cèdent aux vicomtes la seigneurie de Castellar, la moitié de celle d’Ollières et de Belcodène, le tiers de celle de Pourcieux et le quart de celle de Rousset, et mettent ainsi fin à leur coseigneurie avec la famille vicomtale à Ollières, Pourcieux et Belcodène. La rupture entre les moines et les vicomtes est ici fort concrète.
Elle procède certainement de la volonté des moines eux-mêmes de procéder à un regroupement et à un remembrement de leurs domaines. Elle témoigne ensuite de la poursuite de la « sécularisation » de la seigneurie laïque résultant de l’abandon des églises au profit des moines. Il est significatif que l’abbé prenne bien soin de préciser que, s’il abandonne ses droits seigneuriaux dans les divers castra, il conserve la totalité des églises, des dîmes, des prémices, des diverses oblations des vivants et des morts et des droits paroissiaux. La concurrence entre vicomtes et moines mêle alors étroitement préoccupations seigneuriales et enjeux paroissiaux et l’abbé cherche sans doute à prévenir la tentation des seigneurs de fonder de nouvelles églises paroissiales échappant au contrôle monastique.
En définitive, la séparation des domaines monastiques et vicomtaux manifeste surtout avec netteté que la coopération établie entre les vicomtes et les moines au XIe siècle, dont le Val de Trets était le champ privilégié n’a plus cours (La noblesse et l'Eglise autour de l'an mil - Florian Mazel).
 Suite en cours

 


Des origines à l'an mil

Avant d'aborder l'étude des seigneurs et coseigneurs de Pourcieux, il convient de rappeler quelques points de l’histoire de la Provence des origines à l'an mil.

Peuplement du territoire de Pourcieux.

Pourcieux paraît être de fondation très ancienne.
La haute vallée de l’Arc est habitée depuis des millénaires ; de nombreuses études le prouvent. Les vestiges des établissements liguriens et gaulois qu’on rencontre dans le territoire sont d’un haut intérêt archéologique et historique. Le grand fort, sur une colline à 3 kilomètres, et le petit fort, oppida circulaires, évoquent des constructions gauloises et on a trouvé dans les montagnes voisines des armes et des instruments en pierre remontant à une époque antérieure à l’occupation celtique.








Cette carte montre outre les oppida, le tracé d’une des principales pistes indigènes, antérieure à la systématisation du réseau routier de La Provincia à l’époque d’Auguste.


Invasion romaine et « Pax romana »

Les romains étaient installés en Narbonnaise depuis 120 avant Jésus Christ.
En 102 avant Jésus Christ, Marius Caïus à la tête des Romains livre une terrible bataille dans la plaine de Pourrières contre les Ambrons et les Teutons dont le but était de détruire Rome. C’est à Pourcieux qu’un corps de cavalerie empêcha les barbares de s’enfuir du côté de l’Est..
Après cette bataille, le calme était revenu.

Auguste crée des colonies administrées par des magistrats. Un réseau routier, jalonné de
relais (mansiones ou mutationes) se crée et se développe. Outre sa fonction stratégique, il joue un rôle important dans la vie économique et politique.






Il existe dans le territoire des vestiges de la voie romaine. Elle passait entre deux montagnes pour dominer la plaine de Saint Maximin qui n’était à l’époque qu’un vaste marais.
Le pont du village de Pourcieux porte le nom de Pont romain quoiqu’il ne soit pas de construction romaine. Ce qui fait croire que les Romains y en avaient peut-être construit un que le temps a fait disparaître.


Cette carte montre que le lieu qui nous intéresse, se trouve entre 2 mansiones, Tegulata, près de Pourrières, et Ad Turrrem, non loin d’une borne militaire, sur la grande route reliant l’Italie à l’Espagne.
La paix romaine favorisant le développement de l’activité industrielle, l’essor de l’agriculture et de l’élevage donc du commerce, a permis l’installation des habitants sur cette voie de passage.


Le Haut Moyen Age

A l’écroulement de l’Empire romain d’Occident (476), ce fut pour la Provence, la Provincia Romana, le début d’une période de chaos qui va se prolonger pendant plusieurs siècles.Les Wisigoths, qui occupent tout le sud-ouest, de l’Océan jusqu’au Rhône, ont, à plusieurs reprises, assiégé la capitale de la Provincia, Arles. Repoussés en 425, en 452 et en 458, le roi Wisigoth Euric s’en empare en 472 en écrasant l’armée romaine de l’empereur Anthémius. Entre temps, les Burgondes qui occupaient la Savoie, investissent tout le pays entre Rhône, Alpes et Durance.
Burgondes et Wisigoths se partagent donc La Provence.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire les Wisigoths qui étaient de religion arienne, n’exerceront aucune persécution contre le clergé catholique. Depuis la conversion de Constantin, la religion chrétienne était devenue religion d’Etat, et s’était considérablement développée en Provence : 23 évêchés y étaient installés au Ve siècle.
Il y eut quand même quelques cas de violence envers les communautés religieuses, en général pour des questions d’impôts, qui étaient appliqués de la façon la plus arbitraire et perçus « manu militari. »

En 507, le règne des Wisigoths prend fin, leur roi Alaric ayant été tué par les Francs près de Poitiers. Les Burgondes appuyés par les Francs en profitent pour envahir notre pays et assiéger une fois de plus Arles, sa capitale, mais ils se heurtent aux troupes du roi Ostrogoth Théodoric qui libère Arles et fait son entrée dans Avignon et dans Marseille.
Au début du VIe siècle, d’accord avec les Ostrogoths, qui leur cèdent leurs possessions au sud de la Durance, les Francs annexent la Provence.

Il en résulte une longue période de chaos et de destructions, les successeurs du roi Clovis se déchirant et se combattant mutuellement. La Provence est déchirée et partagée au cours de ces luttes fratricides, l’anarchie et l’insécurité sont totales. Des bandes armées parcourent les campagnes et détruisent tout sur leur passage.
Les chroniqueurs signalent 7 épidémies de dysentrie, de variole et de peste entre 580 et 599.

D’autres barbares apparaissent : les Lombards et les Saxons. En 573, Avignon, Arles et Aix sont pillées et doivent payer une rançon.
Les francs, maîtres politiques de la Provence, sont incapables d’y installer un ordre administratif et de la protéger contre les incursions des barbares ; c’est alors que certains provençaux recherchent un appui extérieur pour se débarrasser de ces maîtres encombrants et pensent le trouver en s’alliant aux Sarrasins, mais c’est tomber dans le pire !

En 732, le Maire du Palais Charles Martel écrase les arabes à la bataille de Poitiers ; il est maintenant un fait reconnu que des corps de volontaires Provençaux combattaient au côté des Sarrasins contre les barbares francs.
Charles Martel organise une opération punitive contre les révoltés provençaux, s’empare d’Arles et de Marseille, qui sont livrées au pillage ; les musulmans débarquent et chassent les garnisons franques, et c’est encore pillages et massacres.
En 771, la Provence est finalement englobée dans le royaume de Charles le Grand.

L’époque carolingienne

De Charlemagne à Conrad le Pacifique
Sous le règne de Pépin le Bref et de Charlemagne, une période de calme semble s’instaurer mais c’est sans compter avec les Sarrasins.
En 838, ils attaquent les ports et les villages de la côte et remontent le Rhône. Marseille est dévastée, l’abbaye Saint Victor détruite. Les musulmans s’installent sur la côte varoise et ils y resteront plus d’un siècle, leur forteresse étant Fraxinetum (La Garde Freinet). De là, ils font des incursions qui ravagent la région. Des points fortifiés sont alors aménagés ou réoccupés en vue de faire face à cette invasion.
Louis le Pieux regroupe l’ensemble des comtés provençaux sous l’autorité d’un duc résidant à Arles.
Au traité de Verdun en 843, les trois petits-fils de Charlemagne se partagent son royaume.
Charles le Chauve hérite de la partie occidentale, Louis le Germanique de la partie orientale et Lothaire obtient la partie centrale.

Après la mort de Lothaire 1er, ses trois fils se partagent son royaume : Louis II reçoit l’Italie et la couronne impériale, Lothaire II la partie nord et le royaume de Provence revient à Charles.
Cet état de Provence n’eut qu’une existence très éphémère, Charles étant mort en 863.

Dès 870, Charles le Chauve avait installé à Vienne son beau-frère Boson, époux d’Ermengarde la fille unique de Louis II.
A la mort de Louis le Bègue fils de Charles le Chauve, Boson, comte de Vienne juge le moment propice de rétablir à son profit l’indépendance de la Provence et le 15 octobre 879 il se fait proclamer roi de Bourgogne, par le haut clergé et les comtes du Sud-est, à Mantaille, près de Vienne.



Mais le nouveau royaume allait être battu en brèche de tous les côtés : à l’ouest par le roi de France, qui n’abandonnait pas ses prétentions sur la Provence ; au nord par le roi de Bourgogne, à l’est par les Lombards et au sud par les Sarrasins qui occupent comme on l’a vu une large bande littorale et écument régulièrement l’arrière pays.


Après bien des vicissitudes, Louis fils de Boson est couronné en 890, à Valence, à la tête du royaume de Provence dès lors définitivement constitué et reconnu.

Cependant ce royaume est aux mains de princes qui ne parviennent pas à constituer un gouvernement central efficace. L’anarchie règne. Louis veut la couronne impériale, l’obtient en 901, revient dans sa capitale provençale de Vienne ; il est fait prisonnier à Vérone par son rival Bérenger de Frioul, celui-ci lui avait fait crever les deux yeux. Il règne pendant 20 ans sur la Provence sous le nom de Louis l’Aveugle.
Son royaume de Provence, dit d’Arles ou de Vienne avait deux capitales : Arles et Vienne, mais Louis l’Aveugle résidait dans cette dernière.

Mais en fait le pouvoir est exercé par Hugues son cousin, petit-fils par sa mère Berthe du carolingien Lothaire II. Louis le nomme duc de Provence, marquis du Viennois. Il retient les comtés les plus notables donc celui d’Arles d’où son nom de « Hugues d’Arles ».
Hugues cède ses droits sur le comté de Provence à Rodolphe II roi de Bourgogne transjurane. Et c’est ainsi que nous trouvons en 950, le jeune Conrad, fils de Rodolphe II, roi de Bourgogne et de Provence en 934, sous la protection d’Otton, roi de Germanie.

En fait, les rois de Bourgogne n’avaient sur l’ancien royaume d’Arles qu’une souveraineté théorique, le pouvoir réel étant aux mains de la famille des comtes d’Arles et d’Avignon, installés au début de son règne par le roi Conrad de Bourgogne (vers 948-949) qui intervient par quelques diplômes jusque vers 965 dans le sud de ses états.

Guillaume d’Arles, devenu marquis après avoir chassé les sarrasins de leur repaire du Frainet, est la tige des comtes provençaux de la première race qui préside aux destinées de la Provence durant tout le XIe siècle.


Les vicomtes de Marseille
La seigneurie de Pourcieux appartient depuis 949 à la famille vicomtale de Marseille, dont le domaine héréditaire et indivis forme un vaste quadrilatère entre Marseille, Aix, Brignoles et Toulon et en particulier au domaine donné à Arlulfe par Conrad : « Vallis Tritis ».

Dès la mort de Hugues, Conrad manifeste en 948 son autorité en nommant des comtes représentants de son pouvoir, Boson à Arles et Guillaume à Avignon.

Ces comtes, le roi les avait choisis en majeure partie étrangers au pays, afin de pouvoir les diriger plus aisément. Cependant en quelques années ces comtes sans s’affranchir de l’autorité nominale du roi deviennent en fait les véritables maîtres du pays ; en s’assurant la possession des biens, des manses comtales et des revenus des droits régaliens, ils réussissent à rendre leurs charges héréditaires ; les interventions royales se réduisent à quelques diplômes de donations ou confirmation qui avec le temps deviennent de plus en plus rares.

Pour alléger la tâche des comtes et aussi pour limiter l’aire de leur action et diminuer leurs ressources et leur importance, Conrad leur adjoint à chacun un vicomte à Cavaillon et à Marseille. Celui de Boson, résidait à Marseille pendant que le comte résidant à Arles, fut Arlulfe.

Voilà ce que disent les textes :
En 950, Conrad roi de Bourgogne et de Provence, siège à Genève qu’il avait choisi pour capitale. C’est là qu’un jour d’août, un personnage que les textes latins de l’époque désignent sous le nom d’Arlulfus ou Arnulfus vint se prosterner devant son trône pour demander l’attribution d’un domaine situé en Basse Provence et dénommé « in vallis Tritis » dont Pourcieux fait partie.


La requête présentée par le chevalier Arlulfe fut très bien accueillie, en raison de ses brillants états de service rendus au précédent roi de Provence, Louis l’Aveugle. A ses côtés, il avait guerroyé en Italie et son nom figure souvent en signature à côté de celle du roi sur les chartes octroyées par celui-ci.

La charte princière de donation fut rédigée rapidement (CSV n° 1041).
Rédigée en latin en voilà la traduction :


« Au nom de la sainte Trinité, Conrad (1) roi par la grâce de Dieu. Lorsqu’une juste requête nous a été présentée, il est de notre devoir de l’examiner avec soin. Qu’il soit porté à la connaissance de tous ceux qui nous sont fidèles qu’un homme du nom d’Arlulfe ayant imploré notre majesté royale en nous demandant certaines concessions, nous avons accédé à sa demande. En conséquence nous transférons audit Arlulfe, avec faculté d’en disposer librement, tous droits et pouvoirs que nous possédons sur la « curtis Trezia » (2) dépendant du comté de Marseille, et faisant partie de celui d’Aix, y compris toutes les attenances qui dépendent du comté de Marseille ainsi que la tour (3)

Cette concession est limitée d’une part par le lieu appelé Untinos (4) et Pallière (5), les montagnes de Bagde (6) jusqu’au fleuve Belone (7) et d’autre part …. jusqu’au val de Restones (8) et de même sur les hauteurs de Bagde.

Afin que la présente concession soit connue de tous, et ne soit jamais violée par qui que se soit, nous avons apposé notre signature »
Ici le sceau du roi Conrad
« Certifié authentique par Heinri, remplaçant l’évêque Amon. »
Donné le XV des calendes de septembre, la XIIIe année du règne heureux de notre roi Conrad. Amen. »

Notes
1 - Conradus rex Areletensis
2 - D’après V.Teissière la « curtis Trezia comprenait 21 communautés.
3 - la Gardi.
4 - Sur le plateau dominant Saint Antonin au pied de la montagne Sainte Victoire.
5 - Deux lieux portent encore ce nom dans la région : Pallière commune de Puyloubier, et Pallière, commune de Pourrières, dans la montagne des Agaux
6 - Bagde ou Baye : désigne le plateau au-dessus des barres du Cengle où la rivière Bayon prend sa source.
7 - Fleuve non identifié
8 -Actuellement moulin de Redon dans la vallée de l’Huveaune

Donc nos ancêtres se voient dotés par la grâce royale d’un nouveau seigneur et maître. La loi franque est impitoyable : tout ce qui vit sur le fief est propriété du maître de ce fief, paysans ou manants à peu près au même titre que le bétail ou le gibier. Le serf est taillable et corvéable à merci. Comment vivaient nos ancêtres à cette époque ? Leur vie ressemblait plus à celle du Néolithique qu’à la prospérité de l’époque romaine.

Evidemment, il y avait toujours la menace sarrasine. Et pendant que les seigneurs guerroyaient en Italie, les sarrasins en profitaient pour lancer leurs hordes dans la vallée de l’Arc, à quelques heures de cheval de leur territoire.
Arnulfe, fit construire pour sa sécurité et celle de ses manants un château de défense, le château Saint Michel à Trets : le castrum seigneurial et la cité populaire, le tout enserré par de solides murailles.
La chapelle, dédiée à Saint Michel quoique incluse dans le castrum était indépendante et relevait de Saint Victor.
Castrum Porcellis se trouvait sur le versant de l’Aurélien. Il y avait un château fortifié. De là on pouvait surveiller l’ennemi. Etait-ce simplement un tour de guêt ? Y avait-il des habitations ?
En 972, une coalition de seigneurs provençaux, conduite par Guillaume, comte de Provence réussit à mettre fin à l’occupation sarrasine en Provence. Le comte de Provence devint Guillaume le Libérateur. Après s’être largement servi, il distribue aux seigneurs qui l’ont aidé les territoires libérés, les biens « sans maîtres ».

Des questions restent posées.

Est-ce qu’Arnulfe fut le premier vicomte de Marseille ?
On rencontre souvent chez certains auteurs l’affirmation que le seigneur de Trets Arnulfe, fut le premier vicomte de Marseille ; d’après Antoine RICHARD, il n’en est rien, la vicomté de Marseille, créée en 948 avait comme titulaire un certain Guillaume, qui paraissait être conjointement vicomte avec son frère Pons.


Qui est ce Guillaume ?
Pour certains historiens Guillaume vicomte de Marseille est le gendre d’ Arnulfe, seigneur de Trets, puisqu’il se serait marié avec Belielde fille d’Arnulfe. Ses enfants, reçurent la part d’héritage de leur oncle maternel Aicard autre fils d’Arnulfe.
Ainsi les descendants de Guillaume et Belielde seraient vicomtes de Marseille par leur père et seigneur de Trets du côté maternel.

Pour d’autres Guillaume, frère d’Aicard et de Pons, serait le fils d’Arnulfe, donc vicomte de Marseille puisque même si Arnulfe ne porte pas le titre de vicomte on peut être assuré qu’il l’était déjà et qu’il avait reçu le comté de Marseille proprement dit puisqu’il en reçoit les dépendances (G de Manteyer, la Provence p 200)

De toute façon, quelle que soit la filiation, les petits-fils d’Arnulfe directement ou par alliance seront vicomtes de Marseille.