Le village de Pourcieux en Provence, l'histoire de ses seigneurs et coseigneurs du Xe siècle à la Révolution, l'étude des habitations d'après les livres terriers de 1606 à 1758 et du cadastre Napoléonien ...
Le village de Pourcieux, en latin "castrum Porcillis", en provençal Pourciou est d’une origine très ancienne.
Il fait partie du canton de Saint Maximin et de l’arrondissement de Brignoles.
Le village se blottit auprès des derniers contreforts du Mont Aurélien, autour de son église et de son château, à 30 kilomètres d’Aix-en-Provence à l’ouest, à 10 kilomètres de Saint Maximin et à 26 kilomètres de Brignoles à l’est.
Le mont Aurélien, de 893 mètres d’altitude, domine le village et la vallée de l’Arc. La majestueuse plaine qui s’étend jusqu’au Cengle et à la montagne Sainte Victoire offre un paysage grandiose...
Le terroir de la commune a une superficie de 2 123 hectares.
Il ne faut pas oublier que l’on est ici au seuil oriental de la vallée de l’Arc, terre historique qui vit les légions de Marius arrêter dans la plaine de Pourrières, au prix d’une sanglante bataille, la marche sur Rome des Cimbres et des Teutons.
C’est dans les montagnes de Pourcieux, à 350 mètres d’altitude que la rivière de l’Arc prend sa source. L’eau selon la tradition sortirait d’un lac sous l’Aurélien. L’Arc traverse ensuite la commune de Pourrières, le bassin de Trets, le territoire de Meyreuil, Aix en Provence, les territoires de Ventabren, Velaux pour aller se jeter dans l’étang de Berre. Sa longueur est d’environ cinquante kilomètres.
Autrefois, son débit était bien supérieur à celui d’aujourd’hui et Plutarque lui donnait le nom de fleuve. Le nom de l’Arc provient du nom latin Larius ou Laris, signifiant rivière venant des montagnes ou peut-être du nom celtique Ar, que les Gaulois donnaient à toutes les rivières coulant au pied des montagnes.
Le village est traversé par le ruisseau du Piscart qui a été recouvert peu avant la Révolution par le seigneur du lieu, Pierre Symphorien PAZERY de Thorame. Le dernier tronçon du ruisseau fut recouvert en 1886 à cause de « l’horrible puanteur » qui s’en dégageait, créant ainsi la rue Neuve.
La création de ce « conduit » entraîna des inondations.
Le ruisseau des Avalanches est le prolongement du ruisseau du Piscart.
Le seul point d’eau du village, grâce auquel il a pu se développer au XIIIe siècle, se trouvait en face du château dit des D’AGOULT. Plus tard en 1886, on a aussi creusé un puits et installé une pompe sur la place en attendant l’eau à l’évier en 1913.
L’origine du nom de Pourcieux est contestée. Les uns le font dériver d’un consul romain nommé Porcius ; d’autres le font venir de " purum coelum" et quelques uns du provençal pourciou - toit à cochons - à cause de la grande quantité de pourceaux, disent-ils, que l’on y élevait autrefois avant qu’on détruise les forêts de chênes du territoire.
Les archives ne mentionnent pas de commerce de porcins dans le village. Les seuls renseignements qui pourraient confirmer cette hypothèse sont que l’on note dans les cadastres de nombreuses « sueilles ».
On adopte généralement l’origine "toit à cochons" mais la première hypthèse me semble plus vraisemblable. Un grand capitaine nommé Porcius, servant sous Marius dans la grande bataille contre les barbares qui eut lieu dans la plaine de Pourrières et en partie dans la campagne de Pourcieux, peut très bien avoir été enseveli à l’endroit où se trouve le village. Il est probable que ce capitaine servit dans la cavalerie, car on sait que ce fut un corps de cavalerie qui, près de Pourcieux, empêcha les barbares de s’enfuir de ce côté-là (Dictionnaire de la Provence).
Au niveau des appellations, on trouve : Castrum de Porcillis puis chastau de Porcils ou Porcilz, puis Porciou et enfin Pourcieux.
Porcillis n’est-il pas en latin le génitif de Porcius ? Et ensuite Porcillis serait devenu Porcils par abréviation.
Le village n’a jamais eu de remparts. C’est un « village-rue », traversé par la Grand rue, tour à tour la rue publique, le chemin royal ou plus tard en 1907 la Nationale 7. Situé sur la route stratégique reliant l’Italie à l’Espagne, ce fut longtemps un lieu d’étape et de stationnement des voyageurs, des commerçants et gens de guerre.
Le village de Pourcieux, en latin "castrum Porcillis", en provençal Pourciou est d’une origine très ancienne.
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Vue de Pourcieux 1901 |
Il fait partie du canton de Saint Maximin et de l’arrondissement de Brignoles.
Le village se blottit auprès des derniers contreforts du Mont Aurélien, autour de son église et de son château, à 30 kilomètres d’Aix-en-Provence à l’ouest, à 10 kilomètres de Saint Maximin et à 26 kilomètres de Brignoles à l’est.
Le mont Aurélien, de 893 mètres d’altitude, domine le village et la vallée de l’Arc. La majestueuse plaine qui s’étend jusqu’au Cengle et à la montagne Sainte Victoire offre un paysage grandiose...
Le terroir de la commune a une superficie de 2 123 hectares.
Il ne faut pas oublier que l’on est ici au seuil oriental de la vallée de l’Arc, terre historique qui vit les légions de Marius arrêter dans la plaine de Pourrières, au prix d’une sanglante bataille, la marche sur Rome des Cimbres et des Teutons.
C’est dans les montagnes de Pourcieux, à 350 mètres d’altitude que la rivière de l’Arc prend sa source. L’eau selon la tradition sortirait d’un lac sous l’Aurélien. L’Arc traverse ensuite la commune de Pourrières, le bassin de Trets, le territoire de Meyreuil, Aix en Provence, les territoires de Ventabren, Velaux pour aller se jeter dans l’étang de Berre. Sa longueur est d’environ cinquante kilomètres.
Autrefois, son débit était bien supérieur à celui d’aujourd’hui et Plutarque lui donnait le nom de fleuve. Le nom de l’Arc provient du nom latin Larius ou Laris, signifiant rivière venant des montagnes ou peut-être du nom celtique Ar, que les Gaulois donnaient à toutes les rivières coulant au pied des montagnes.
Le village est traversé par le ruisseau du Piscart qui a été recouvert peu avant la Révolution par le seigneur du lieu, Pierre Symphorien PAZERY de Thorame. Le dernier tronçon du ruisseau fut recouvert en 1886 à cause de « l’horrible puanteur » qui s’en dégageait, créant ainsi la rue Neuve.
La création de ce « conduit » entraîna des inondations.
Le ruisseau des Avalanches est le prolongement du ruisseau du Piscart.
Le seul point d’eau du village, grâce auquel il a pu se développer au XIIIe siècle, se trouvait en face du château dit des D’AGOULT. Plus tard en 1886, on a aussi creusé un puits et installé une pompe sur la place en attendant l’eau à l’évier en 1913.
L’origine du nom de Pourcieux est contestée. Les uns le font dériver d’un consul romain nommé Porcius ; d’autres le font venir de " purum coelum" et quelques uns du provençal pourciou - toit à cochons - à cause de la grande quantité de pourceaux, disent-ils, que l’on y élevait autrefois avant qu’on détruise les forêts de chênes du territoire.
Les archives ne mentionnent pas de commerce de porcins dans le village. Les seuls renseignements qui pourraient confirmer cette hypothèse sont que l’on note dans les cadastres de nombreuses « sueilles ».
On adopte généralement l’origine "toit à cochons" mais la première hypthèse me semble plus vraisemblable. Un grand capitaine nommé Porcius, servant sous Marius dans la grande bataille contre les barbares qui eut lieu dans la plaine de Pourrières et en partie dans la campagne de Pourcieux, peut très bien avoir été enseveli à l’endroit où se trouve le village. Il est probable que ce capitaine servit dans la cavalerie, car on sait que ce fut un corps de cavalerie qui, près de Pourcieux, empêcha les barbares de s’enfuir de ce côté-là (Dictionnaire de la Provence).
Au niveau des appellations, on trouve : Castrum de Porcillis puis chastau de Porcils ou Porcilz, puis Porciou et enfin Pourcieux.
Porcillis n’est-il pas en latin le génitif de Porcius ? Et ensuite Porcillis serait devenu Porcils par abréviation.
Le village n’a jamais eu de remparts. C’est un « village-rue », traversé par la Grand rue, tour à tour la rue publique, le chemin royal ou plus tard en 1907 la Nationale 7. Situé sur la route stratégique reliant l’Italie à l’Espagne, ce fut longtemps un lieu d’étape et de stationnement des voyageurs, des commerçants et gens de guerre.
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Carte de Cassini - Pourcieux- |
La voie romaine, la « carraïre » qui passait près de l’église fut délaissée lorsque le village s’installa près de l’unique source d’eau du village. C’est pour cette raison que l’église mentionnée dans un cartulaire de Saint Victor au XIe siècle paraît excentrée par rapport au centre du village (Pourcieux-R.Rieu).
Au XVIIe siècle, la création d’un relais de « Poste à chevaux » entre La Galinière et Tourves hâta l’abandon de la voie romaine.
Cependant en temps de peste, l’antique voie romaine était utilisée pour isoler le village. Les gens devaient obligatoirement l’emprunter et montrer leur laisser-passer avant de franchir le « Portail », entrée du village.
En 1720, différents arrêts rendus par la chambre prescrivent aux sieurs consuls des villes et lieux de la province les différentes précautions qu’ils doivent prendre pour garantir les villes et lieux du mal dont la ville de Marseille est affligée. Les suppléants ont donné l’ordre à divers paysans de travailler à réparer un ancien chemin qui a toujours servi surtout en temps de contagion pour entrer et sortir dudit lieu de Pourcieux. Le 31 août, le marquis D’Agoult poussé par un esprit d’aigreur et de vengeance contre la communauté et les habitants qui la composent se serait opposé à cette réparation si utile en injuriant les suppliants et non content de ce, aurait fait cesser les travailleurs et leur aurait donné plusieurs coups de bâton et en outre à Jacques Bellon et Martin Barthélémy ce qui aurait obligé les suppliants de dresser verbal le lendemain 27 du courant sur les injures, excès, rebellions...
Il n’y a rien de bien curieux à Pourcieux cependant l’ensemble du village est pittoresque. Voilà la description qu'en fait Antoine Palliès, en 1901, dans sa Chronique du dimanche (numéro 12 245) :
"Le petit village a une agglomération curieuse le long de la route nationale, avec ses petites places, ses fontaines, ses petites rues étroites, sur lesquelles des habitations bizarres étaient leurs façades ruinées, leurs porches, leurs escaliers extérieurs, toute une débauche de petites constructions poussées comme des champignons autour de la maison principale. Quelques rues, bouchées en cul de sac, tentent le crayon du paysagiste et l'objectif du photographe, tant elles ont un arrangement fantaisiste sur le sol, leur litière jaune et bitumeuse.
L'église, séparée du village, construite sur une petite éminence, est petite et mériterait ceertainement des réparations urgentes."
La population n’a pas beaucoup évolué jusqu’en 1982. Voilà quelques chiffres qui illustrent cette affirmation. En 1302, le village comptait 27 feux soit à peu près 120 habitants et en 1580, 300 "âmes de communion", 60 maisons et 10 bastides. En 1765, 446 personnes vivaient dans 98 maisons. En 1836, la population atteignit 649 habitants. Puis elle diminua jusqu'à 256 habitants en 1975. Mais depuis 1832, elle est en forte augmentation. Pourcieux compte, en 2015, 1173 habitants.
Les ressources du village étaient agricoles (blé, avoine, seigle, vigne et haricots noirs) et aussi industrielles. En effet, dès le XVe siècle, les verriers d’Altare, les familles Berbeguier, de Ferry , d’Escrivan et Masse possédèrent des verreries, sujet que nous développerons plus tard.
Du XVIe au XVIIIe siècle, le logis de la Magdeleine, de la Couronne, de la Masse et le relais de l Poste étaient aussi une source de revenus pour leurs propriétaires.
En 1901, il est fait mention d'élevages de vers à soie et de carrières de marbre dont deux sont exploitées. Aujourd’hui, l’association des « Amis de la pierre » fait revivre cette activité.
Le terroir de Pourcieux est renommé pour la qualité de ses « Côtes de Provence ». Les descendants du seigneur Pierre Symphorien PAZERY-THORAME, toujours propriétaires du troisième château de Pourcieux, perpétuent la tradition.
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Château de la famille D'Espagnet |
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